Si 2005 mérite pleinement sa réputation de millésime d’exception, je dirais que 2006 est lui un millésime de référence, par sa typicité et son classicisme.
Un millésime des plus bourguignons, toujours entre soleil et pluie, de ceux qui font monter l’angoisse du vigneron, avec la crainte des maladies et la lente maturation des raisins. On aurait voulu plus de soleil cet été-là, mais on aurait eu tort, une fois de plus. Car au bout du compte il n’y a vraiment rien à changer : Les vins sont absolument complets, distingués, très purs, d’une profondeur proche des 2005, moins lisses, moins polis, plus nerveux, mais aussi plus éclatants, plus vibrants, plus dynamiques.
J’avais compris depuis longtemps que les « mauvaises » herbes n’étaient pas toujours mauvaises, l’expérience me prouve année après année que le « mauvais » temps n’est pas toujours mauvais non plus…
(mai 2008)