Millésime solaire malgré un début d’été pluvieux, marqué par une fin de saison remarquablement chaude et ensoleillée. On a tendance à décrire ce type de millésime comme « facile » pour les vignerons, mais ce n’est pas aussi simple que cela paraît. Bien sûr, le travail des vignes est moins difficile et ingrat sans l’angoisse des maladies, mais ces situations de plus en plus fréquentes dans lesquelles la maturité des raisins progresse très vite (trop vite ?) amènent d’autres questions : d’abord celle du choix délicat de la date de vendange, mais aussi des interrogations plus profondes sur la nécessité de faire évoluer nos méthodes de culture pour nous adapter aux changements de comportement de nos vignes.
Les vins sont étonnamment puissants et chaleureux, mais aussi énergiques, sans aucune trace de surmaturité. Je n’ai pas de doute sur leur potentiel de vieillissement remarquable, et ceux qui préfèrent la finesse à la puissance auront tout à gagner à une longue patience.